L'Esprit Saint est par excellence le don de la fin des temps inaugurée par la venue, la mort et la résurrection du Fils de Dieu et par son œuvre en faveur des hommes.
Car si tout a été dit dans le Verbe incarné, mort et ressuscité, c'est le Verbe incarné lui même qui déclare que l'Esprit Saint nous conduira vers la vérité toute entière (Jean 16,13).
Cet Esprit laissé par le Christ en héritage à l'Église, ne parle pas de son propre chef, mais dit ce qu'il reçoit du Christ dont il est inséparable et qu'il vient glorifier (Jean 16,14). Il entretient vivante la mémoire de Jésus et de ses paroles dont il donne l'intelligence.
Si donc la révélation sur Jésus est achevée avec la Résurrection et la Pentecôte, les disciples n'en ont pas pour autant compris d'un seul coup toutes les implications. Ce sera l'œuvre d'une longue méditation inspirée par l'Esprit Saint, sur l'identité et l'histoire de leur Maître, à la lumière de sa résurrection et des prophéties de l'Ancien Testament.
C'est ainsi que les premiers disciples, après avoir annoncé le salut accompli dans la mort et la résurrection du Christ perçoivent avec toujours plus d'acuité l'impact sur leur vie et leur mission.
Les évangiles ont été écrits dans ces perspectives. Plus largement c'est sous la mouvance de l'Esprit Saint et dans la contemplation du mystère du Christ comme centre de l'histoire du salut qu'ont été rédigés l'ensemble des écrits du Nouveau Testament.
                                                                                                                                                                                      Père Alfred QUENUM